Sans tomber dans le pathos, faut quand même bien que j'avoue que les études de mon fils émigré à Rouen me ruinent un peu. Donc côté tricot, je suis supposée ne piocher QUE dans mon stock, idem pour les modèles.

Sauf que bon, là, il commence à faire un peu frais et que je me vois bien avec le petit châle Dawson d'Ysolda sur les épaules. C'est qu'il a une forme courbe qui épouse bien les épaules et qui a l'air vraiment sympa à faire.

Sauf que le modèle m'a coûté 3€ (merci Paypal, c'est bien pratique pour dépenser des sous sans même avoir besoin de sortir son sac à main) et que, c'est vraiment balot, je n'avais RIEN pour le faire.

Bon, si... j'ai du noir. Mais je vais ressembler à une veuve corse avec un fichu noir sur les épaules moi ! Kid B m'a trouvé un stock d'un très joli bleu en tweed, mais (balot de chez balot), couleur du moment ou pas, moi je ne porte presque que du gris et des tons de framboise. Alors où placer un châle bleu là dedans ? J'ai de la soie framboise, mais un peu épaisse. Et je n'aime pas l'odeur et rien qu'à l'idée de m'y blottir je... non, ça va pas le faire.

Me voilà donc avec :

- un LFS vert terminé (je vous le montre demain). D'ailleurs, pourquoi "vert", je n'ai rien à mettre avec... même pas moyen de me la péter demain au bureau avec.
- un gilet gris qui me regarde toujours de travers mais que je ne sens pas de terminer dans les prochains jours
- un projet de LFS en version silver belle (avec les torsades) mais tant que je n'aurai pas compris comment c'est techniquement possible...

CQFD : il me manquait un projet.

Donc en rentrant ce soir, petit arrêt chez Monoprix pour acheter 4 pelotes de laine chocolat-framboise (prune foncé quoi) histoire de commencer mon Dawson ce soir. Allez... 14€, ça va, non ? J'ai bossé toute la journée... Pis je suis certaine que vous le trouvez aussi bien tentant ce petit châle pour les matinées un peu glagla comme ce matin, non ?

Quelle belle invention le fer à repasser quand même... Du coup, je vous montre aussi mon gilet Harumi (terminé depuis début juillet quand même). C'est un modèle gratuit trouvé sur Ravelry

J'ai du mal à ce qu'il se tienne bien, surtout en bas. J'espère qu'en le portant avec le poids ça va se placer tout seul.

Sans coutures comme j'aime. Avec une technique de type EZ, inventive et simple.

Les finitions sont faites avec une i-cord tricotée directement sur les mailles de bordure. Comme d'habitude aussi, pas de bouton...

Ca aurait été dommage de ne pas le terminer. Surtout début octobre alors que la saison de porter des couleurs en coton clair est passée... Je suis prête pour le printemps prochain on va dire.

Dans la série "je sors mon fer à repasser et je bloque mes tricots terminés : mon écharpe grise. Je vous avais indiqué le mode d'emploi il y a quelques semaines ICI. Voici ce que ça donne.

La laine est la Superdoux de Monoprix, il y a deux ou trois pelotes.

C'est effectivement très doux et surtout tout mou comme rendu. Parfait pour une écharpe. Elle s'enroule toute seule autour de mon cou et elle ne tient pas spécialement chaud. Je pourrai donc la porter en ornement. PARFAIT (merci moi)

Je vous avais parlé de cette écharpe à froufrous, je l'ai terminée le week-end dernier mais il m'a fallu une bonne semaine pour me décider à lui mettre un coup de fer à repasser.

Y'a trop de froufrou pour moi, mais je note la technique et je compte m'en refaire une dans une laine plus souple et avec des aiguilles plus grosses. Je mets celle-ci de côté pour un cadeau de Noël.

En me baladant dans Versailles ce matin avec Kid B, j'ai vu ceci dans la vitrine d'une jolie boutique

Conclusion : les filles, il vous faut un gilet gris en grosse maille pour cet hiver... Ou en bleu si vous le sentez. Mais ça va être indispensable. Je me penche sur un patron très rapidement.

Dans le reflet de la vitrine, vous pouvez admirer mes superbes baskets framboise...

Autre image empruntée chez Beneton, à destination de ma Maman qui est experte en petites écharpes avec tortillon. C'est une autre façon de les accommoder et c'est rigolo.

Je suis contente de mon LFS, j'avais envie d'en faire un depuis un moment. Le point est agréable à faire. Là, ma question existentielle est : quelle longueur pour les manches ?

Sur le forum de Tricotin ICI, une abominable tentatrice a montré ceci:

(LFS hybride)

C'est un LFS fait avec le point du Silverbelle. Elle explique tout sur son blog ICI. (Silver Belle de Debbie Bliss, publié dans VK Fall 2007 que vous trouverez ICI en anglais).

(Silver Belle)

Bon,faut dire la vérité, je suis dégoutée parce que je trouve le modèle hybride avec toutes ces torsades mille fois plus joli que ce que je suis en train de terminer. En plus ce gris est splendide. Si je m'ennuie cet hiver, je le fais.

Personnellement, j'utilise des trombones. Je glisse leur tête triangulaire dans l'aiguille et le tour est joué. Ou alors je les plante dans le tricot pour marquer des augmentations ou des diminutions en ligne. J'en ai en quantité illimitée et ça s'ajoute ou s'enlève du tricot où on veut parce que ça s'ouvre un trombone.

Sinon, je fais un petit anneau avec une chute de laine nouée si je dois en mettre plusieurs sur l'aiguille et longtemps, ça n'alourdit pas le tricot et ça ne pique pas les mains.

Mais ce n'est pas aussi classe que les jolis anneaux marqueurs avec des perles. Et bien, j'ai trouvé un tuto bien fait ICI pour faire ses propres anneaux marqueurs. C'est bête comme chou et il ne fait pas une pince pour faire des boucles en chaine comme je le craignais.

Y'apuka

Vous avez compris que je suis coincée avec mon gilet gris. Il y a de gros calculs en vue et du boulot technique. Donc impossible de commencer ce matin en regardant le Teleshoping avec mon café.

Donc je n'ai plus rien à tricoter. Et puis le moyen de commencer un nouveau projet alors que ce superbe gilet me regarde ? Bien évidemment non. Ma conscience : Babeth - Babeth... qu'elle murmure. Moi, bonne fille, je me dis "ben oui, je vais faire ça, je vais terminer ma Babeth Blanket qui est crochetée, assemblée et bloquée au 3/4, ça serait bien agréable de crocheter devant la télé."

Et non... à peine assise dans mon canapé, je regarde le petit sac où j'ai rangé mon Lady February Sweater qui roupille depuis qu'il est soupsonné d'être plus petit que moi.

Je le pose sur mon mini-moi et comme ça semble bien -même si les boutons et les boutonnières ne risquent pas de dialoguer souvent, je ressors les explications et c'est reparti pour le LFS. Ca aurait été un peu dommage quand même de le remettre en boule quand on sait qu'il ne lui manque que les manches et 10cm en bas du corps, non ?

Pôv Babeth dans son carton...

J'ai terminé le col de mon gilet gris, le beau en laine Granit, une merveille avec un joli point de demi-toile. Que pour bien réussir les épaules j'ai ressorti mon mini-moi.

Essayage, gloups, ça ne fonctionne pas. Mais pas du tout. Mon encolure est trop large et le col dans lequel je pensais me draper dans les frimas de l'automne ressemble à un petit col Claudine perdu loin de moi.
Je démonte mon col et je rumine après mon manque de culture en architecture de vestes. C'est vrai que c'est la première fois que je me lançais dans un projet un peu ambitieux, un gilet sans manche avec une encolure de veste.

Je pense détricoter jusqu'au milieu de l'emmanchure et au moins jusqu'au début du col. Pour tout reprendre là où ça fonctionne. Je ne suis pas abattue, mais déçue parce que j'avais hâte de porter cette veste. Là, je vais demander conseil à ma mère qui a beaucoup cousu et qui saura me donner des idées et je vais regarder ce que ferait Elizabeth Zimmerman avec une veste un peu large.

Parce que je pense que mon problème, c'est de ne pas avoir suffisamment diminué pour atteindre le tour de cou. Calculs savants et mesures en vue.

C'est l'histoire d'une fille qui tricote le soir en pyjama et qui n'est donc jamais habillée comme il faut pour faire un essayage. Et une fille donc qui a un Lady Surprise Jacket en plan (désaccord sur le tour de poitrine entre le gilet tricoté et la réalité).

Comme je termine ma belle veste en granit gris (laine et soie), je n'ai pas envie de me tromper dans la partie la plus délicate : l'encolure. J'ai donc remonté de la cave mon mannequin réglable sur pied.

Bien sûr, nous avons des désaccords aussi parce que ses mensurations et les miennes sont en léger décalage (oups). Je lui ai fait porter un vieux soutien-gorge avec les armatures qui dépassent, immettable mais pas jettable pour autant. J'ai tout rembourré avec du Sopalin (un rouleau quand même). Et ça donne ça:

J'ai ajouté un ruban vert à la taille pour visualiser mon tour de taille réel, histoire de ne pas fantasmer non plus.

Je suis contente parce que je vais pouvoir essayer des trucs en tricot et en couture sur un support fiable et y planter des épingles sans douleur. Comme avec Elisabeth Zimmerman et les bonnes idées de Ravelry je vois des techniques intéressantes, je vais pouvoir expérimenter moi-aussi.

J'ai un projet ambitieux et secret encore : squatter la chambre "abandonnée" de Kid A pour y installer un coin couture, avec mes patrons, mes tissus, mes laines... J'en bave rien qu'à l'idée. Mais faut que je lui demande l'autorisation avant, c'est un minimum.